Nom commun : sandre
Nom scientifique : Lucioperca
Famille : percidés
Ordre : perciformes
Classe : ostéichthyens
Comment le reconnaître : Le corps du sandre est long, de section arrondie, avec une légère élévation en arrière de la tête. Cette dernière, allongée, se termine en pointe. La bouche est largement fendue. Les mâchoires sont garnies de dents. la mâchoire supérieure portant deux fortes canines suivies de dents de velours. La mâchoire inférieure porte deux grandes canines suivies d’autres plus petites, mélées aux dents de velours. La langue est lisse. Le dos porte deux dorsales contiguës: la première portée par des rayons épineux, la seconde ne comprenant que des rayons mous. Les deux premiers rayons de la nageoire anale sont épineux. La caudale large, échancrée, est précédée par un pédoncule caudal long et arrondi.
Comportement : Le sandre colonise les lacs, les étangs, les canaux, les rivières aux eaux lentes. Il semble préférer les zones profondes, encombrées, les amas de pierres, les obstacles. Le sandre ne s’éloigne guère des berges profondes ou enrochées. En lac, on le trouve dans les grandes fosses ou à proximité des bois immergés, le long des berges abruptes. Son activité est essentiellement crépusculaire, voire nocturne. Les plus jeunes chassent en groupe, alors que les plus âgés demeurent solitaires.
Robe : Des écailles moyennes rugueuses recouvrent le corps du sandre. Le gris verdâtre domine sur le dos, les flancs plus clairs sont marqués de 8 à 15 bandes transversales sombres. Ces bandes se transforment en taches sombres que apparaissent sur les nageoires dorsales et caudale. Le ventre est gris jaunâtre. La ligne latérale se prolonge, au-delà du pédoncule caudal, sur la nageoire caudale.
Alimentation : L’étroitesse du gosier du sandre lui fait consommer, à taille égale, des proies de plus petites dimensions que le brochet. Les sandres petits et moyens chassent en bande parmi les autres poissons. Ils blessent leurs victimes lors de leur passage puis reviennent en arrière pour les ingurgiter. Les plus gros, solitaires, se contentent de ramasser les poissons agonisants. Le sandre ne dédaigne pas les vers, larves, tétards et rainettes. Les jeunes se nourrissent de plancton.
Reproduction : La ponte, un peu plus tardive que celle de la perche, se déclenche entre avril et juin, lorsque la température atteint 15°C. Chaque femelle dépose environ 100 000 œufs par kilo de son poids sur le fond, parmi les graviers ou les racines des arbres bordiers. Les endroits de ponte (nids) sont préparés par le mâle. Les œufs demeurent en paquet et sous la surveillance des parents. L’incubation dure environ une semaine. A l’éclosion les alevins mesurent 3 à 5 mm et son presque transparent. Ils se répartissent en surface où ils se nourrissent des organismes liés au plancton (daphnies,cyclops), puis de larves d’insectes (diptères, surtout) et de vers. Ensuite, ils s’attaquent aux alevins d’autres poissons (cyprinidés essentiellement).
Croissance : La croissance est relativement rapide: dès l’automne les jeunes sandres atteignent une dizaine de centimètres. A la fin de la deuxième années ils mesurent de 30 à 35 cm, et 40 à 50 cm à la fin de la troisième. Les très gros sujets mesurent 1 m pour 10 kg mais restent très rares.